Tout le monde a déjà aperçu les portraits Harcourt, même sans mettre un nom sur l’auteur de ces célèbres photographies. Finalement, on en sait peu sur les pères fondateurs de ce studio d’excellence et de prestige du paysage culturel français. Car, non, Harcourt n’est pas le nom d’un photographe, mais plutôt d’une fondation. Cosette Harcourt, les frères Lacroix et Robert Ricci ont crée ensemble, en 1934, le studio reprenant le nom d’emprunt de la femme de Jacques Lacroix : Harcourt ! Leur but ? Monter un atelier spécialisé dans les portraits d’art du XXème siècle destinés à la presse. Si renommée, cette maison accueille bientôt les anonymes qui s’y précipitent.
Histoire de la photographie
Le portrait
Sans y prêter attention, nous manions au quotidien des portraits grâce à la photo d’identité. Aujourd’hui, banalement réalisée par des machines et plus rarement par les photographes, la photo d’identité doit, en une seule prise, nous représenter sous tous nos aspects. Or, un portrait photographique peut-il vraiment montrer ce qui l’on est au fond de soit même ?
Document ou mise en scène
Pour le spectateur, il est difficile de savoir si un élément est bien réel, ou simplement conforme au réel. La véracité de la photographie est la base de son existence, même bien avant les outils techniques mis en place par Niepce, ou Daguerre.
Deux écoles composent le milieu de la photographie : d’un côté, la photographie document ; de l’autre, la mise en scène. Aux débuts de la photographie, celle-ci ne servait principalement qu’à témoigner de faits, d’événements et laisser une trace des époques. Plus la photographie a progressé, plus la mise en scène a pris de la place, même si elle était déjà présente dans toutes les photographies documentaires et portraits du début du 20ème siècle.